« Nous avons résolu, dans un moment d'humour qui nous a sans doute été inspiré par le brouillard que nous avons respiré dernièrement en Angleterre, de faire un roman complètement neuf, c'est-à-dire de le faire à l'envers des autres romans. Voilà pourquoi au lieu de commencer par le commencement, comme on le fait jusqu'à présent, nous le commencerons par la fin, certain que l'exemple sera imité, et que, d'ici quelque temps, on ne commencera plus les romans que par la fin. » A. Dumas
Voici Black, un roman d’Alexandre Dumas introuvable depuis sa première publication en 1858.
L’histoire débute en 1842, à Chartres. Le chevalier de la Graverie, inconsolable depuis la perte de sa femme et de son meilleur ami, coule des jours monotones jusqu’à sa rencontre
fortuite avec un chien errant qu’il décide de prénommer Black.
En voyant dans l’animal la réincarnation de cet ami perdu, le chevalier de la Graverie trouve le courage d’affronter son passé. Son nouveau compagnon l’entraîne dans des aventures
rocambolesques qui font de lui un véritable héros, comme Dumas en a le secret.
Ce roman est l’un des plus comiques de Dumas, mais aussi l’un des plus mélodramatiques.
En 1858, Alexandre Dumas (1802-1870) a publié la plupart des romans
qui ont fait sa gloire et, avec La
Comtesse de Charny (1855), puis Les Compagnons de Jéhu (1857), « Le
Drame de la France » est à peu près complet. Il faut trouver une nouvelle inspiration, un nouveau souffle.
Cette nouvelle inspiration viendra avec un nouveau collaborateur, Gaspard de Cherville, lieutenant de louveterie, directeur de
théâtre malchanceux et grand chasseur devant l’Éternel. Entre Le Chasseur de sauvagines et La Marquise d’Escoman, il fournira à Dumas le canevas d’une dizaine de romans, qui forment la part la plus méconnue de son œuvre, mais pas la moins intéressante. Avec
Cherville, Dumas renonce à l’histoire, se rapproche de ses souvenirs d’enfance à Villers-Cotterêts, aborde des événements récents, donne des croquis contemporains dignes de
Labiche.
Black appartient à cette veine.